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19.6.12

De l'origine d'un oui ...

Il y a des choses qui ne sortent sur ce blog qu'après un temps plus ou moins long de maturation, je sais que ce post de blog, il y a probablement des dizaines de mois que j'y pense. Puis j'avais un peu oublié .. et c'est revenu ce soir comme un boomerang. Tellement clair et limpide que je me suis dit qu'il fallait que je saisisse la queue de la comète avant qu'elle ne re-disparaisse. Les autres bloggueurs j'en suis sûre voient très bien de quoi je parle: le moment auquel j'écris un post de blog est pour moi capital en ce qu'il change totalement la tonalité, le contenu et surtout l'envie de le faire .. ou non, et donc la force qui va s'en dégager. Et donc, aujoud'hui en fin d'après midi je suis allée à une scéance de dédicaces juste à côté de chez moi, c'est quelque chose que j'aime bien faire, que je faisais déja assez souvent en France, mais honnêtement, c'est rare que je sois aussi pressée que ça arrive qu'aujourd'hui. D'abord, c'est totalement par hasard que je me suis rendue compte que l'auteur venait faire ça: un ami a acheté des livres d'occasions pour son enfant de cet auteur et en voyant le nom ça a fait une gros geant sonore "tilt". Et j'ai dû un peu trop m'enthousiasmer parce que quelques jours plus tard cette même personne m'a dit que cet écrivain venait pour une seance de dédicace, j'ai à peine vérifié mon agenda et dans ma tête il y avait déja une énorme mention en rouge sur cette soirée là. Comment ça c'est à l'heure du repas du soir et mister T. sera à l'autre extremité du pays!?!.. c'est sûrement pas ça qui allait m'empêcher d'y aller, donc 3 ou 4 jours avant j'ai briefé mon loulou de 6 ans -et toutes ses dents- sur comment -bien- se tenir à une seance de questions/réponses et dédicaces. Honnêtement, il a été parfait... Bon mais là n'est pas le sujet. Celle que je suis allée rencontrer c'est cette dame, de la génération de ma grand mère:




et j'ai réalisé ce soir qu'elle avait probablement eu une des influences les plus décisives sur ma vie, parce que son nom c'est Judy Blume. Or quand j'avais 4 ou 5 ans, mes parents m'ont abonnée, entre autres, aux  livres de l'Ecole des Loisirs, que vous connaissez sûrement, abonnements qui se sont poursuivis jusqu'à au moins l'adolescence (pour ceux qui ne connaissent pas ce sont des abonnements avec des noms comme Maximax, ... le principe est une selection d'une dizaine de livre avec un envoi par mois, avec toujours de auteurs particulièrement adaptés, novateurs, spécifiques et reconnus pour la tranche d'âge de l'enfant concerné).  Au passage, d'ailleurs, mon fils y est à son tour abonné, et les reçoit ici, à New York, par courrier, et c'est pour nous un vrai bonheur aussi de partager une de ces rares choses de notre culture spécifiquement française  -comprendre des histoires en français- avec lui. Digression terminée!

Bref, quand j'avais 7 ou 8 ans je pense, j'ai reçu les livres de Judy Blume, l'histoire de Peter et de son petit frere,  enfant de classe moyenne grandissant quelque part aux USA, qui allait déménager dans le Maine, je suis allée virtuellement Trick or treater pour la toute première fois de ma vie dans ses pages lorqu'elle a parlé d'Halloween, j'ai découvert que les cookies leur étaient ce que le pain au chocolat est pour nous. J'y ai appris la définition d'un banana-split, et son exacte composition, la première fois que j'ai entendu parler des Goodie bags c'était là aussi ... et j'en passe... 

Et en allant la voir, je me suis rendue compte à quel point cette femme avait joué un rôle tellement unique dans la manière dont elle a, probablement bien malgré elle, façonné  une image de ce qu'était qu'une enfance américaine pour la petite française que j'étais. Et donc probablement aussi, quand nous avons été confrontés à ce choix de partir ou non pour New York, j'en suis maintenant bien consciente, tout ceci à évidemment pesé dans la balance, et cette fois ci en tant que jeune maman.

Il y a quelques mois, si l'on m'avait demandé ceux qui ont façonné mon image des Etats Unis, j'aurai répondu  sans trop réfléchir Tom Sawyer, Laura Ingalls, Punky Brewster, Friends, des romanciers comme Tom Wolfe, Paul Auster, Jay McInerney ou que sais je encore. Depuis quelques heures seulement, je sais qu'en fait Judy Blume, avec son Peter,  a été présente avant eux, et de manière bien plus profonde, comme seuls les livres qu'on lit jeunes peuvent nous marquer je pense. Ca m'a donc vraiment émue de lui demander une décicace pour mon fils, comme une passage de relai. Bien évidemment, pour lui qui grandit ici, ça n'aura pas la même saveur d'exostisme, .. puis le livre dédicacé, il est en anglais mine de rien, parce que mon fils, ses toutes premières lectures totalement autonomes, elles seront et elles sont déja en anglais. On a beau dire .. c'est quand même un sentiment un peu étrange pour un parent.

croyez moi, celui là je vais le garder précieusement jusqu'à ce qu'il soit assez soigneux!


Bref,  je ne sais pas quoi retirer de tout cela, si ce n'est que c'est toujours un plaisir extraordinaire de pouvoir rencontrer ces personnes qui nous ont façonné de par leurs écrits, leur musique ou leurs films, chez elles, dans le milieu qui les a vues s'épanouir en quelques sortes. 
Cela fait partie des milliers de raisons pour lesquelles j'aime tellement cette ville!


28.3.12

Il a quelque chose de Van Damme

Ce qui suit est un article que j'ai écrit il y a deux ans bien tassés et qui pour des raisons insoupçonnables ne voulait pas se laisser déménager, donc je le reposte et prochain article c'est la suite, c'est a dire l'état des lieux deux ans plus tard et l'anglais de notre junior... voire un peu le mien aussi.


Et oui, ce que nous redoutions depuis quelques temps est en train d'arriver.. petit flash back pour vous permettre de mieux comprendre, il y a bientôt un an notre fiston, alors âgé de 2ans et demi commençait sa vie en communauté de ce côté ci de l'atlantique, et il lui manquait alors un atout de poids... il était alors totalement incapable de parler avec les autres enfants, donc il a commencé par être expert dans la communication non verbale mais au combien claire: il grognait, s'énervait poussait des cris de monstres au playground, voire des rugissements, se débrouillait avec ses sourires enjôleurs, ses pouces, et toute la panoplie de tirages de manche de pantalon et tout ce qui s'ensuit pour parvenir à ses fins. A cette époque je me souviens que chaque matin j'étais bien inquiète en le laissant, en me demandant si il lui arrivait quelque chose, est ce que quelqu'un parviendrait à comprendre ce qu'il aurait besoin de dire.. et dans notre grande chance il a commencé par avoir une petite traductrice franco japonaise de 3 ans, qui l'a pris sous son aile (alors qu'il faisait une tête de plus qu'elle ), lui expliquait tout et le chouchoutait, une vraie petite mère poule pour lui.. et puis cette petite fille a déménagé pour le Japon.. catastrophe! Non parce que ces deux mois avaient été suffisants pour qu'il acquière l'arsenal de base pour se faire comprendre, et surtout il a retrouvé une autre petite française, ces deux là s'entendaient comme deux larrons en foire.. donc Timothée a continué son apprentissage toujours dans un contexte 100% anglophone mais quand même un peu "bébéphone" aussi.


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Cet été nous sommes rentrés en France faire le tour de la famille, et là nous avons pu nous rendre compte déjà du chemin qu'il avait fait  puisque pour la première fois il a été capable de nous dire le mot chien en anglais ça se dit dog, ce qui signifiait non seulement qu'il avait bien acquis chacun des deux langages mais également été capable d'établir une correspondance entre les deux, c'est aussi à cette période que nous avons vu qu'il ne s'adressait jamais dans la mauvaise langue aux personnes sauf, quand il a compris que chanter ou raconter une comptine en anglais devant sa famille française ça faisait beaucoup d'effet.

En Septembre, donc au bout de 6 mois de cette immersion, étant un peu plus grand il est passé dans une section avec des enfants plus âgés que lui, ne parlant plus du tout "bébé", tous anglophones et les progrès ont été spectaculaires, au point qu'on m'a demandé de plus en plus régulièrement s'il parlait autre chose que l'anglais quand les gens l'entendaient parler en anglais puis s'adresser à moi en français. Et maintenant nous avons un petit gars de 3 ans et demi, qui parle très bien français et très bien anglais aussi, avec un accent américain à provoquer une crise d'apoplexie  à tous les professeurs d'anglais en France, toujours si prompts à nous inculquer le "bon" accent Oxfordien.. donc malgré quelques inconvénients (comme le fait que son père et moi ne puissions plus échanger en anglais quand on voulait se dire des choses ne devant pas être comprises, parce que maintenant il comprend vraiment tout tout tout.. ce qui a fait place a une sorte de langue des signes matinée de verlan.. mais je crains que ça ne tienne pas bien longtemps non plus) tout ça se passe très bien. Le petit problème que nous commençons à avoir, c'est qu'il apprend en anglais dans la journée, donc des tas de mots de base lui viennent naturellement en anglais, et ça donne des phrases à la Van Damme comme à propos des pépins présents dans la pomme

les mots en italique et en rose sont a lire avec un très fort accent américain.

- et si on plante la seed, ça grow et ça donne un tree ? (j'ose même pas imaginer quand nous aurons LA conversation sur les bébés...)

ou bien

non je ne veux pas de pomme, I want a banana

donc à ça on lui répond que soit il fait tout en anglais soit tout en français mais là, ça ne fonctionne pas.. on a l'impression de vivre avec Jean Claude Van Damme, et c'est super dur de ne pas éclater de rire au milieu de la conversation même quand il dit une énorme bêtise.

Bon alors, nous ne sommes vraiment pas trop compliqués avec lui, quand il nous parle en anglais on continue en anglais, et idem en français, mais il y a encore certaines petites choses qu'il n'a pas assimilées.
Il se plaignait il y a quelques jours d'une chose qu'il n'arrivait pas à faire à l'école, et je lui dis il faut que tu demandes à ta maîtresse de t'aider, tu lui répèteras ce que tu viens de me dire. Et ce petit bonhomme me regarde effaré, à moitié rigolant, interloqué, et il me répond "Mais maman, enfin, tu sais bien que les teachers, elles parlent pas français!" Ah oui forcément, vu comme ça..

Petite cerise sur le gâteau, nous avons maintenant une ressource supplémentaire de vocabulaire, quand je demande comment on dit ça.. ce qui a priori ne s'adressait pas vraiment à lui, il nous répond de plus en plus souvent ou alors il nous gratifie de leçons de prononciation sur certains mots comme chimney   


26.8.09

In english please !

C'était la phrase favorite d'une de mes profs d'anglais quand on voulait des détails pratiques sur ses cours, genre notes, dates, et autres joyeusetés, du coup forcément nous étions beaucoup moins revendicatifs...
Je viens de lire que nous les frenchies sommes toujours des cancres en anglais.. bon, ça ne m'étonne pas plus que ça, mais j'ai décidé de faire un effort symbolique: le blog est maintenant disponible en anglais, il suffit d'aller voir les liens dans la marge de droite.

inenglish

Grâce à Google (enfin je dis grâce.. il faut voir à l'usage...), c'est relativement facile mais évidemment j'ai hâte de voir comment vont être traduits des expressions comme "dès potron minet" par exemple. Alors la bonne nouvelle, c'est que Google translation permet d'améliorer la traduction en proposant une meilleure version, donc ne vous gênez pas si vous vous sentez l'envie de vous rappeler vos souvenirs de jeunesses.

6.5.09

Acclimatation en bonne voie

Six mois plus tard, les mêmes.. non en fait plus tout à fait, le temps fait son oeuvre petit à petit sans faire de bruit. Et à la faveur de visites de nos amis ou de la famille, un petit déclic s'est fait..
Évidemment c'est sur le junior de la famille que c'est le plus frappant: il était un poil trouillard lors de ses premières excursions au playground, maintenant il s'élance en terrain conquis, prend des risques de plus en plus inconsidérés, comme par exemple de s'élancer d'une plate forme haute d' 1m50 pour attraper des anneaux qui eux sont a bien 2m de hauteur, il se retrouve a peine accroché par une main jusqu'à ce qu'il lâche, bien obligé. Heureusement, de temps en temps il y en a à sa taille. Ou bien il s'élance dans les toboggans circulaires  assez hauts, sur le ventre, tête en bas. 

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Il était relativement sur la défensive, voir agressif avec les inconnus après notre arrivée quand ils lui adressaient la parole, maintenant il dit bonjour à tout le monde en agitant sa menotte et en s'exclamant Hi! ou Hello! du doorman de l'immeuble de la crèche, en passant par les chauffeurs de bus, les enfants dans la rue, .. même les chiens y ont droit!
Il a également pris ses aises au restaurant, bon évidemment il veut toujours la même chose.. des crites, parfois on arrive à lui faire changer d'avis un peu..

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La métamorphose la plus évidente est son acquisition de l'anglais petit à petit, ça a commencé par un Oh je vois un dog  bien dans la rue, puis quelques temps plus tard, un jour il est arrivé avec un pot qu'il n'arrivait pas a ouvrir  Can you open this up please? ou alors il est venu réveiller son père un beau matin, en criant Wake up daddy!, puis depuis quelques temps il se sent concerné par tout ce qu'il entend dans la rue ou le bus vu que maintenant il comprend vraiment bien, il s'est subitement mis a dire Mais non, moi je suis un grand garçon, parce qu'a côté de nous un père disait a son fils qu'il était encore un bébé...
Ça pose quand même quelques problèmes de temps en temps, quand il se met a baragouiner un mot, qu'il le répète plusieurs fois, et que nous sommes totalement incapables de comprendre si c'est un mot français ou anglais, voir de lui expliquer ce que c'est. Il y a quelques jours, il y a eu un énorme orage avec des coups de tonnerre vraiment impressionnants, je l'ai retrouvé à la crèche pétrifié de peur, en larmes, parce qu'il avait compris monster au lieu de thunder, et depuis j'essaie de lui faire comprendre ce que c'est qu'un orage.. mais le décalage entre la lumière et le son rendent ma tache vraiment ardue.
Le plus drôle c'est de le voir interagir avec des inconnus, au début certains enfants venaient nous voir en nous demandant si il comprenait bien (en étant politiquement correcte) .. maintenant on le voit se mettre à parler avec ses mains dès que les gens lui posent des questions, il comprend parfaitement mais n'est pas encore capable de verbaliser tout ça correctement en anglais alors il a inventé sa propre technique pour y palier temporairement.