27.12.08

On a mangé Léonard

Nous ne sommes pas devenus anthropophages. Disons juste que pour cette année, le menu traditionnel du réveillon a fait qu'au lieu de condamner un canard gras, c'est un homard qui a fait les frais de nos envies de fête.
Ça fait partie des choses qui me plaisent chez mon fils: il est curieux, trés curieux et donc dans les épiceries fines ici, son grand plaisir, c'est d'aller se coller devant les viviers remplis de homards.
Souvent même il profite du fait que je me retourne pour s'asseoir juste devant et souvent le personnel, toujours si attentif aux enfants, le laisse faire, l'encourage, ou bien fait le show en sortant un homard, et l'animant comme une marionnette en le faisant parler. Donc quand j'ai décidé d'acheter un de ces spécimens, ça l'a littéralement fasciné: quand je l'ai choisi il a fait des bonds en le voyant gesticuler dans les mains du poissonnier (j'ai d'ailleurs appris qu'on évalue à 42% la quantité de chair disponible pour ce crustacé), puis il s'est collé de l'autre côté de moi de peur de se faire pincer à travers le sac, ensuite il a voulu le regarder toutes les 5 minutes pendant la journée, m'a demandé des tas de fois si Léonard ne pouvait pas s'échapper du bac du réfrigérateur... m'a demandé de le poser sur la table pour le regarder marcher.. ce qu' évidemment le homard s'est bien gardé de faire.
Bref, j'en ai quasiment culpabilisé de devoir le mettre au bouillon donc avant je lui ai tiré le portrait.



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Belle bête.. 2.8kg

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les yeux qui louchent

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dédicace pour tous ceux qui ont souffert sur les dissections de pièces buccales et appendices
de crustacés (quoique ça parait beaucoup plus facile avec un homard qu'avec une langoustine )

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On a recréé des conditions plus propices à son observation... Timothée l'a observé de longues minutes, m'a demandé de le lui montrer sous toutes les coutures. Nous avons fini par évidemment le cuire et le déguster. Et contrairement à ce que dit mon Larousse de la gastronomie, (LE livre de cuisine, celui que j'emmènerai sur une île déserte) je n'ai pas trouvé de différence flagrante de texture entre le homard américain et le homard bleu breton réputé plus fin...Ils sont vraiment chauvins ces cuisiniers...

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