12.1.09

J-8 ... avant "inauguration's day"

Et oui, ça y est, enfin on va pouvoir  arrêter de penser au président américain comme à quelqu'un de pas totalement légitime.. bizarre comme en 8 ans, cette idée ne s'est pas évaporée. Hier soir, lors de la cérémonie des Golden globes, on sentait une telle demande et envie de ce changement.. La rupture, la vraie (...),  j'ai l'impression qu'elle va vraiment exister: tous les futurs employés de l'administration Obama ont du tout déballer sur leur vie privée ou publique, les lobbyistes ont été exclus d'office de ce recrutement ainsi que ceux appartenant a des groupes d'influences (je me demande bien où commence et où s'arrête cette notion), les gens liés aux personnages de premier rang ont du aussi montrer patte blanche. C'est de cette façon que Bill Clinton, en sa qualité de mari de la future Madame-politique-étrangère, a dû publier la liste intégrale des donateurs de sa fondation; et ça en fait du monde croyez moi.. et c'est parfois surprenant, comme de voir que l'opéra de Paris aurait versé 200 000 euros (merci le Canard) à cette fondation, quand on voit la débâcle financière dans laquelle se trouvent souvent les établissements de culture... étonnant pour ne pas dire plus. Le Canard enchaîné semble penser que ça pourrait être une erreur et que cet argent proviendrait plutôt d'une richissime Syrienne au carnet d'adresse démesuré.. 

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Georges Washington

Donc le 20 Janvier, Barack Hussein Obama prendra ses fonctions après avoir juré sur la bible de Lincoln. Je pensais que cet acte de jurer sur la bible était codifié par la constitution ou quelque chose dans le genre. J'ai en fait appris que ce rituel existait depuis que Georges Washington l'avait initié.. comme une tradition informelle mais bien ancrée. Cette anecdote montre encore un peu plus, la place du personnage tant politique, militaire que historique de Washigton, qui à cette époque officiait depuis New York. Ce n'est que quelques années plus tard, vers 1800 que la ville de Washington a vu le jour, en partant de zéro, pour remplir le rôle qu'on lui connait de capitale fédérale et de la vie politique américaine.

Bref, tout ça pour dire, qu'il y  a des présidents que l'on sent incarner la cause de leur pays totalement et profondément,  et d'autres pas vraiment ... c'est probablement pour cela que l'attente est immense.

Ci dessous un extrait d'un article vieux de 12 ans, jamais au préalable publié, tiré de "Le monde", où le couple Obama s'exprime.


Qu'espérez-vous
accomplir quand vous entrerez en politique ? Je ne voudrais pas... mais
vous devez avoir des projets ou une qualité de vie à...

B.
O. : Vous voulez parlez des autres. Vous savez, je crois que
j'aimerais... ce qui me préoccupe le plus, ce sont les enfants et la
façon dont ils sont traités. En tant qu'Africain-Américain, je suis
très inquiet pour les enfants dans les quartiers défavorisés, les
difficultés qu'ils traversent, le manque total de cadre stable qui leur
permette de grandir et de se développer. Cela tient beaucoup à
l'économie, aux chances et aux possibilités qui leur sont offertes, à
eux et à leurs parents. Cela tient aussi aux valeurs, par exemple aux
valeurs familiales dont on parle sans arrêt, les politiciens ne cessent
de s'y référer.

Mais les valeurs ne sont pas qu'individuelles,
elles sont collectives. Les valeurs, les enfants les trouvent autour
d'eux, et s'ils constatent que la vie de leurs parents et de leur
communauté n'est pas valorisée, si leurs écoles et leurs foyers
s'effondrent, de même que la vie des gens parce qu'ils n'ont pas de
travail ou d'opportunités intéressantes, comment voulez-vous que des
enfants créent des valeurs à partir de rien ?

Ma priorité est de
ramener les valeurs publiques ou collectives au centre du débat, car
nous formons tous une grande famille, au-delà des clivages de races ou
de classes sociales, et nous avons des obligations et des
responsabilités les uns envers les autres. C'est peut-être là que le
public et le privé se rencontrent quand on en vient aux couples, aux
relations, à la famille ou aux tribus. La priorité, c'est l'empathie,
la conscience des responsabilités partagées, la capacité de vous mettre
à la place de l'autre. C'est ainsi que mon mariage avec Michelle reste
vivant, parce que nous sommes capables d'imaginer les espoirs, les
douleurs ou les combats des autres, et le défi pour tous est de faire
passer cela d'une cellule familiale au domaine public.

Ahhhhhhhh.... ça fait du bien non?

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